mercredi 17 décembre 2008

"un peu chilien".....

Oui, ce matin du 9 décembre, les citoyens rouvirois sont un peu comme les chiliens qui se sont réveillés au lendemain du 11 septembre 1973 qui avait vu un putsch renverser le président Allende démocratiquement élu trois ans plus tôt.
Car en effet, il faut bien parler de putsch pour nommer le déni de démocratie, dans l'usage du Code de la Démocratie locale que vient d'en faire une partie du collège échevinal en place et des conseillers de la minorité pour évincer deux échevines.
Si à la sortie de la séance du conseil communal c'était le goût des larmes et de la tristesse qui prévalait, aujourd'hui c'est la rage et la colère qui l'emportent. Colère d'avoir été abusé par des gens en qui on a placé sa confiance et qui commettent un véritable hold-up sur les votes pourtant très nets des électeurs.
Il n'y a maintenant plus qu'à espèrer que les quatre ans qui nous séparent du prochain scrutin communal n'aient pas raison de la mémoire des citoyens ainsi honteusement trompés par Madame et Messieurs les putschistes.

B.Pierson

mardi 9 décembre 2008

Comment balayer en un tour de main, les résultats d’une élection, deux ans après le suffrage de 2006 ?

Election faite, défaite,
électeur fait, défait…

Le 08 10 2006, les rouvirois choisissaient leurs élus communaux sur deux listes proposées :
« Entente communale EC, 6 sièges » et « Rassembler pour mieux gérer RMG, 3 sièges ».

Chaque candidat recevait personnellement les suffrages nominatifs suivants :
Herbeuval S. 607 EC, Ramlot C. 337 EC, Lecerf Y. 295 EC, Schmitz F. 257 RMG, Brackman A. 272 RMG, Bergmann C. 262 EC, Gillet C. 228 EC, Ferir C. 190 EC, Lepère J. 175 RMG.

Avant-hier, l’euphorie des résultats électoraux portés par des projets ambitieux rassemblait.

Hier, dans cette petite commune dépourvue de problèmes financiers, un projet ambitieux à savoir la construction d’un hall sportif et culturel, divisait. Aujourd’hui, une motion de méfiance « constructive » qui éjecte deux échevines (Ramlot C et Gillet C), déchire.

Le 09 12 08, les citoyens se sont réveillés incrédules à l’occasion du vote de la motion de méfiance au conseil communal, présents en masse au conseil du 8 pour comprendre…
dc, Dpcrt.

lundi 8 décembre 2008

Texte de Cécile Gillet lu lors du conseil du 08 décembre 08

Ecoeurée, je le suis….

La motion de méfiance est l’application d’une loi récente qui pourrait se justifier pour « dégeler » une commune dont le bon fonctionnement est paralysé.
Rien de tel sur Rouvroy !

Les dossiers et projets suivent leur cours….le programme établi et approuvé unanimement par la majorité est respecté.

Vos récents propos Mme Bergman parlant d’un manque de communication concernant certains dossiers, sont révoltants !

S’il est bien des dossiers dont nous avons été informés en dernière minute, ce sont ceux concernant les manifestations publiques qui sont de votre compétence.

Chaque dossier en rapport avec nos attributions est présenté et expliqué en détail en collège où chacun a le loisir et le temps de s’y exprimer librement même si nous savons que certains donnent plus facilement leur avis et émettent leurs critiques en d’autres endroits qu’au sein du collège.

Aucune information n’a été refusée à aucun des membres de cette majorité pour peu qu’il ait marqué son intérêt pour l’un ou l’autre sujet. Preuve en est du temps passé par Stéphane Herbeuval avant chaque conseil pour expliquer les dossiers …réunions d’informations auxquelles assistaient Carmen Ramlot, Mr Saussus, Mr Férir et moi-même… les autres ne jugeant sans doute pas utile d’être informés.

Se contenter de recevoir les informations est une chose, s’investir d’une quelconque façon pour faire évoluer les projets en est une autre.

Il est facile de critiquer et démolir le travail des autres, surtout de façon aussi sournoise !

Facile aussi de nous rendre responsables de l’ « ambiance » des collèges que vous ne trouvez plus à votre convenance… . En votre absence, l’ « ambiance » y est-elle pire ou meilleure ??? Je ne m’en fais pas juge, vous, vous ne vous en privez pas.
Pourquoi nous remettre en questions ??? Pourquoi ne pas vous remettre en question???...

Je ne prétends pas avoir accompli mon travail mieux que quiconque mais j’ai, par contre, la prétention de l’avoir fait honnêtement et dans le respect des tâches qui m’incombaient sans jamais compter le nombre d’heures que j’y consacrais tant il me semblait normal d’apporter ma contribution au suivi des différents dossiers.
Jamais non plus, je n’ai hésité à remplacer Mme Bergman lorsqu’il lui était impossible d’assumer les activités ou prestations liées à ses attributions.

Quelque soit le secteur de travail, on éjecte parfois les personnes qui ne font pas leur boulot, qui ont un taux d’absentéisme élevé, qui ne respectent pas le règlement ou les lois, … tel n’est pas le cas des personnes que vous avez programmé d’évincer ce jour.

Se méfier de ceux qui tergiversent, changent d’avis et retournent leur veste en cours de législation OUI
Mais se méfier de ceux qui suivent le programme des projets promis aux électeurs en son temps NON !….

L’application que vous faites de cette loi est profondément injuste tant pour les électeurs que pour les élus en place…

Les électeurs ont choisi… Vous leur imposez un autre choix !

Quelle définition donner alors de la démocratie ??
Cécile Gillet, le lundi 08 décembre 08

texte de Stéphane Herbeuval lu lors du conseil du 08 décembre 08

La dignité de la conscience du travail accompli ….



Je tiens à titre personnel et du plus profond de ma conscience à déplorer l’application injuste du décret ayant pour objectif la sauvegarde de la bonne gestion de la commune .

En évinçant 2 échevines régulièrement élues par le suffrage universel,
Malgré le respect de la lettre de la législation, nous sommes très loin du fond qu’elle devait défendre : la Démocratie.

Je remercie ici deux collègues pour les qualités respectives qu’elles ont pu démontrer au cours de leur 2 premières années de vie politique.
- tantôt par le travail et le temps consacré aux dossiers
- tantôt pour leurs idées ou conseils
- tantôt encore pour leur soutien des actions multiples développées avec la population et les associations
- tantôt encore pour le soutien des dossiers Rouvirois auprès des instances supra communales ou régionales.
Leur loyauté pour le programme politique présenté à l’électeur en 2006, et qu’elles ont soutenu sans relâche pour que les projets se réalisent vite, efficacement et au moindre coût est à souligner.

Tout cela fait que l’application de cette motion est un désastre sans nom
Tant pour la population
Tant pour l’image politique de Rouvroy
Que pour la respectabilité de ces 2 personnes.
En effet, seuls les membres actifs du collège et le personnel peuvent mesurer leur réelle implication.

La motion que nous allons soumettre au vote à haute voix, je ne l’approuverai ni ne la signerai car je désapprouve ce linchage sans fondement.
Bourgmestre, c’est la fonction que m’a confié l’électeur ; Par respect de l’électeur et de mon engagement, je ne pourrai la quitter de ma propre initiative.
Seules les prochaines élections ou une nouvelle motion individuelle à mon égard cette fois pourraient m’y remplacer .
Afin de poursuivre une simple présidence des collèges et conseils, je signerai le pacte de majorité mais après avoir étudié le nouveau programme de politique générale que les échevins proposeront au conseil prochain .
En effet, je ne serai à cette fonction que pour un programme d’actions et de gestion courante et non par un quelconque intérêt personnel.

Stéphane Herbeuval
Le 08 décembre 2008

Texte de Carmen Ramlot lu lors du conseil du 08 décembre 08

Situation politique à ROUVROY


J’ai été sollicitée pour rejoindre , en 2006, l’équipe en place à Rouvroy dont le Bourgmestre Stéphane HERBEUVAL et l’Echevine Christine BERGMANN constituaient l’ossature.

J’ai assumé loyalement le bilan de leur équipe.

Le programme de la liste « Entente communale » (le nom était manifestement bien choisi…) à laquelle j’ai adhéré était clair et précis sur certains points, notamment le projet d’un « hall pour la culture et le sport » ainsi appelé dans le tract électoral de la liste, lequel tract ajoutait « la qualité à portée de nos habitants ou un hangar amélioré, tel est le choix ».

Un autre tract précisait : « réalisation du hall sportif et culturel, ce projet est ficelé au niveau communal et pourra être adjugé ».

Je rappelle que l’Echevine de la Culture et des Sports du Collège précédent qui avait ainsi « ficelé » ce projet était Madame BERGMANN.

Ma conception du respect des engagements par rapport à la liste à laquelle j’ai adhéré et surtout par rapport à la population vis-à-vis de laquelle un programme avait été promis m’a amené à tenter de contribuer au maximum à la réalisation des promesses faites ensemble dans la continuité d’un bilan qui n’était pas le mien mais que j’assumais.

J’ai notamment pris des contacts en vue d’obtenir une subsidiation maximale de l’infrastructure culturelle et sportive promise.



Par ailleurs, je puis revendiquer de n’avoir jamais provoqué de divisions dans le groupe majoritaire. Je n’ai pu que regretter les attitudes qui ont pu détériorer l’ambiance au sein du Collège. Il ne m’appartenait pas de pouvoir les éviter ou les contrôler.



La motion de méfiance déposée n’est aucunement motivée. Le serait-elle même qu’il faudrait à tout le moins vérifier la validité et la sincérité des prétextes qui seraient avancés.

Il faudrait évidemment de l’honnêteté et aussi du courage pour oser dire ce qui a poussé l’une et les autres à changer radicalement de position, à renier leurs engagements, à trahir leurs électeurs respectifs et à donner de Rouvroy l’image d’une commune où les rancunes personnelles, les marchandages, les appétits l’emportent sur les valeurs de ce qu’on appelle « démocratie locale ».

Je suis victime de motivations secrètes et uniquement personnelles. Tout le monde le sait partout dans la commune.

Je ne veux pas aujourd’hui commenter le Décret au nom duquel cette motion de méfiance a été déposée. Ce Décret avait pour but de permettre de faire face à une situation de blocage dans une commune.

Le but recherché par le dépôt de cette motion est totalement contraire à l’esprit de cette législation. Ce décret n’avait certainement pas pour objectif de favoriser des comportements qui n’ont rien à voir avec la morale politique et qui, de plus, vont compliquer au lieu de simplifier le fonctionnement de notre commune.



Ce décret n’avait pas non plus pour but de détruire ce que les électeurs avaient décidé en connaissance de cause. Le résultat de cette motion, si elle est votée, sera totalement contraire au choix de l’électeur. Aller jusqu’au bout de la démarche qui a été initiée, ce serait manifester un total mépris à l’égard des électeurs et de toute la population de Rouvroy.

Que celle et ceux qui aujourd’hui, ouvertement ou dans l’ombre, sont sans doute fiers de leur stratégie mesurent la réalité de leur geste et l’assument dans leur conscience.

En tous les cas, moi, je suis fière de ne pas partager les mêmes valeurs que celle et ceux qui ont décidé par pur opportunisme de me priver de mes fonctions.

En ce qui me concerne, je continuerai à ma place à travailler pour le bien de ma commune et de toutes celles et de tous ceux qui y vivent.

En me présentant aux élections communales, je ne cherchais ni rémunération ni avantage mais uniquement un épanouissement personnel à travers le service à la collectivité et la rencontre des autres.

Les nombreux messages de révolte qui me sont exprimés me renforcent assurément dans ma volonté de rester complètement au service de la population.



Carmen Ramlot
08/12/08