mardi 13 janvier 2009

La paille et la poutre. Réaction du président local du CDH de Rouvroy

LA PAILLE ET LA POUTRE

Lettre ouverte à Monsieur le Ministre Courard chargé des affaires interieures de la Région Wallonne


Monsieur le Ministre,


J'ai laissé tomber mon journal ce matin en lisant l'article sur votre réaction au conseil communal de Rouvroy. Quelle ne fut pas ma stupéfaction en lisant que vous demandiez de la sérénité à Rouvroy !
Mais Monsieur le Ministre, je pense que avant de vous lancer dans de grandes manœuvres à Rouvroy, vous auriez dû faire preuve d'un peu de sérénité, je m'explique :
La commune de Rouvroy s'était choisie un conseil communal en toute démocratie et avait clairement exprimé son choix, soit 6 élus contre 3, grâce notamment aux 46% de voix du bourgmestre et aux 337 voix de Carmen Ramlot ce qui a permitd’elire ceux qui le renversent aujourd’hui, et encore, il ne manquait à l'entente communale que moins de 40 voix pour avoir un septième siège. La liste était donc plébiscitée avec un programme ambitieux, soit la construction d'un hall sportif à même de favoriser l'essor grandissant de son club de l'ACD.
Les élections passées, la liste se mit en devoir de trouver des subsides, ce qui fut acquis après quelques mois et l'échevine Bergmann ne manqua pas de nous le faire savoir par un toutes boîtes co signé par votre ami , le député Pirlot.
La commune de Rouvroy allait donc pouvoir construire son beau projet. Hélas, non, car des intérêts personnels allaient se faire jour. La même signataire, prétextant la crise économique et la hausse du prix du projet, souvent avec des chiffres approximatifs et sans fondement renia sa parole et mit à mal la suite du projet.
On découvrit alors que l'on venait de créer un groupe socialiste ; groupe constitué de bric et de broc :
• Une première échevine, longtemps cantonnée sur la liste RWF, mais qui n'avait pas de réel avenir dans cette voie ;
• Un président de CPAS, qui quelques mois auparavant avait demandé au CDH de revenir dans ses rangs, car il avait déjà une première fois il y a 13 ans trahi entre autres M. Lepère et M. Schmitz , tout cela pour garder la vice-présidence de la maison virtonnaise, vu qu'il fallait que la place revienne à un CDH et qu'il y était dans la précédente législature. Vice-présidence qui, je vous le rappelle, rapporte environ 300€/mois ( ca permet de voyager) ;
• Ensuite, M. Ferir, ancien échevin des finances sous la précédente législature, avant dernier score de voix et qui ne devait sa place au conseil que par l'honnêteté de M. Herbeuval, car certains membres de la liste, dont M. Lecerf, ne voulait plus sur les listes ( Par politesse, pour ne pas lui faire injure, je ne vous dirai pas comment Lecerf le traitait pendant la campagne électorale ) ;

• Pour finir, M. Saussus, qui chante à qui veut l'entendre, qu'il n'a pas sa carte socialiste, mais qui dit subir des pressions : allez comprendre...
Et c'est ainsi que l'on démolit en un jour, 5 ans de travail, car n'allez pas croire qu'il y avait désaccords sur d'autres points, loin s'en faut. La majorité jusque là avait voté tous les points ( soit 254 votes) qu'elle avait proposé sans la première échevine, car elle ne participait pas à la moitié des conseils( soit 120 votes) et des collèges pour des raisons privées, que je peux comprendre, mais quand on ne sait pas être présent, on évite de dire que l'on n'est pas informée. Même l'opposition ne trouva que peu à redire sur la politique menée, car elle vota à plus de 75% les points et M. Lepère à plus de 85%, je ne vois pas là de problèmes majeurs. Certaines villes que vous connaissez ont beaucoup plus de mal dans leur majorité... Il fut donc question de déboulonner le maire, car il devenait évident que les choses allaient trop bien, je plaisante ! On trouva donc des prétextes pour trouver de quoi le virer et comme vous aviez justement promulgué un nouveau décret ( assez vague que pour etre lu selon les circonstances et les besoins du PS), on l'enclencha. Le maire était trop dictateur … Je pense que si l'on devait virer tous les élus qui sont soit trop dictateurs, portés sur la boisson, suspectés d'utiliser de l'argent public ou même qui ont de temps en temps une petite aventure extra-conjugale, il y a du monde qui peut se faire du mouron, et même les grands de ce monde ! Mais cela, c'est le problème du ministre des affaires intérieurs que vous êtes, et je suppose que vous allez les régler avec le même sérieux et la même promptitude que pour Rouvroy mais c est vrai Mr herbeuval est bien pire que Madame Lizin car il avait mit dix millions d euros sur un livret pour le hall et est tres degarni ce qui engendre peu de frais de coiffeur….. Il constituait un binôme avec une échevine et, dans la législature précédente, demandez à Mme Bergmann qui faisait partie du binôme avec le maire !... Dans une équipe, il faut des gens qui avancent pour ceux qui traînent. Et je pense que le trio Herbeuval, Ramlot, Gillet avançait trop vite pour d'autres .
Et ce n'est pas tout, l'avenir vous montrera la non-connaissance des dossiers et nous vous montrerons que la bêtise humaine n'a pas de limites. Il me paraît donc présomptueux de demander de la sérénité aux habitants de Rouvroy. L'un d'eux m'a même dit samedi que toutes proportions gardées, c'est la même chose que à Gaza où quelques extrémistes prennent en otages toute une population, il va s'en dire que je ne compare pas la souffrance des palestiniens avec notre situation. Rouvroy était une commune qui servait d'exemple dans bien des domaines et ou le bourgmestre avait suscité un dynamisme associatif et culturel qui faisait notre fierté.
Je pense, Monsieur le Ministre, que le seul moyen de ramener la sérénité dans notre commune serait de provoquer de nouvelles élections, mais je n'y compte naturellement pas.
Votre président Mr Di Rupo veut restaurer l’ image du PS mais le cadre est moisi et la toile est en trop mauvais etat .C est mal parti.
Cela fait 30 ans que je fais de la politique, et je l'ai toujours fait de l'extérieur sans chercher à obtenir un quelconque mandat rémunéré, pourtant j'ai un petit salaire qui me permet juste de nouer les deux bouts, mais j'étais fier de ce que je faisais pour ma commune et j'espère que vous aussi vous pourrez être fier de ce que vous avez fait pendant votre mandat, mais en tout cas, Rouvroy ne doit jamais faire partie de votre fierté. Alors ces élections, Monsieur le Ministre, CHICHE ???
Je vous remercie d'avance pour la réponse que vous voudrez bien me faire parvenir et je vous prie d'agréer mes salutations distinguées

Michel JACQUES,
Président local du CDH de Rouvroy, le 13 janvier 2009.